Alors que je patiente (un peu en avance au rdv) sur le trottoir du 15, rue de Veydt à Ixelles devant l’ancienne patinoire communale, Valérie Bach arrive, la démarche sereine et l’air pensif, mais redoutablement ponctuelle.
Si sa démarche est apaisée et que son esprit vagabonde, Valérie Bach nous surprendra par son pragmatisme et son franc-parler dès le début de notre entretien.
Valérie Bach est une femme de contact, je dirais même de de contact direct. Parce qu’elle est ouverte d’esprit, si vous vous attendez qu’elle réponde de façon « basic » à vos questions, vous en serez pour vos frais. Ses réponses seront souvent globalisées dans une vision plus large, ce qui ne l’empêche aucunement de se montrer pragmatique et de répondre précisément à vos questions.
Née à Arcachon, Valérie restera longtemps au pays où elle effectuera ses études. Départ pour Toulouse ensuite, où elle clôturera son cursus par une école de commerce (l’ESCP) qui lui servira tout au long de sa carrière. À 25 ans, elle quitte son Sud-Ouest natal pour Paris. Son premier Job est dans… une Galerie d’Art parisienne, l’une des plus en vue de l’époque. Ces 8 ans d’une fructueuse collaboration seront des plus formateurs, mieux, ils représenteront un premier déclic. Valérie Bach y découvrira le monde de l’art et son côté pluriel – les artistes, le public, les discussions à l’infini mais aussi le monde si particulier des foires. Si ses études lui ont fait acquérir une réflexion qui intègre instantanément la notion économique, son premier emploi lui a permis de révéler sa passion pour le monde du « LUXE » dans son acception d’« excellence ». Valérie Bach insistera à plusieurs reprises sur cet aspect d’excellence au cours de notre entretien.
UN PARCOURS PROFESSIONNEL QUI NE LAISSE RIEN AU HASARD
Quand Valérie Bach quittera sa première expérience professionnelle, elle se tournera vers un autre pan du monde de l’entreprise, en l’occurrence la gestion. Cette facette de l’entreprise, elle la découvrira dans le monde hospitalier et, plus précisément, les maisons de retraite. Évidemment, l’expérience est tout autre, et c’est donc au contrôle de Gestion, à la gestion des espaces, des stocks et, bien entendu, au people management que Valérie se frotte. Même si elle ne l’exprimera pas, cette expérience constituera pour elle un véritable 3e cycle en Management.
UN MONDE CONNECTÉ
Valérie Bach est une femme qui vit avec son temps. Moderne, celle-ci mène une vie pour le moins rythmée entre sa condition de femme, de mère, d’épouse et d’entrepreneuse, mais c’est aussi une femme « connectée ».
« Le microcosme du monde de l’art a évolué et continue à le faire, nous confie-t-elle. Celui qui n’a pas intégré cette dimension se fera irrémédiablement distancer ». Ainsi, Valérie engage régulièrement des collaborateurs à faire vivre la toile. Elle a compris l’importance d’intégrer que le monde de l’art s’est globalisé, connecté et digitalisé. Sa démarche, quoi qu’évolutive, est bien plus mûre que celle de la grande majorité de ses consœurs.
DE LA FOUGUE À LA PASSION
Tout en se montrant exigeante, Valérie Bach est attentive au bien-être de ses collaborateurs : « Chacun a sa place et je suis sensible à ce qu’ils trouvent tous leur bien-être au bureau à travers une excellente ambiance, des responsabilités plurielles dans les tâches qui leur incombent – j’attends de chacun qu’ils aient une mentalité d’entrepreneur afin qu’ils puissent s’épanouir dans leur construction professionnelle ». Valérie reconnaît aussi qu’elle oscille entre fougue et passion, c’est son ADN, son carburant. Mais Valérie Bach, c’est aussi un cerveau qui fonctionne à toute vitesse, et il n’est pas difficile d’imaginer qu’il ne doit pas être simple à suivre au quotidien, mais pour ceux qui fournissent l’effort nécessaire, c’est un gain de temps pour ne pas dire de productivité…
I LOVE BRUXELLES MAIS…
En bonne épicurienne de la vie, Valérie Bach ne cache pas son attachement à Bruxelles: « C’est tellement plus apaisé que Paris, les gens prennent encore le temps de se saluer, de se rencontrer, d’échanger. À Bruxelles, chaque quartier est différent avec son histoire, son âme et ses habitants ; déambuler dans Bruxelles est un changement perpétuel. Pour y élever ma fille, je ne pouvais imaginer une capitale plus simple et plus authentique à la fois. C’est vrai que je suis une fille de province et Bruxelles a cette taille et cette mentalité, et ce même si elle est la capitale de l’Europe. Pourtant, si je sais que ne pourrais plus retourner vivre à Paris, Bruxelles ne m’apporte pas tout ce dont j’ai besoin. Mais, de ce point-de-vue-là, j’ai de la chance car mon métier de galeriste m’emmène tout au long de l’année dans diverses capitales du monde.
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