MARION BENVENISTE UNE VÉRITABLE BIO-WOMEN

Il est 17h quand j’arrive rue des Ménapiens à Etterbeek. Numéro 8A, une nouvelle boutique vient de voir le jour. Je pars à la découverte de la maîtresse des lieux. 

Assise autour de cette grande table en bois posée au centre de la pièce, Marion Benveniste a le physique et l’accent séduisant d’une femme du sud. L’accueil est chaleureux, la poignée de main soutenue. Souriante et détendue, elle me propose une boisson. J’accepte volontiers. L’entretien peut commencer.

Du goût du risque aux sirènes de la passion

Son histoire, Marion la raconte simplement et sans détour.

« J’ai toujours fait mes choix par volonté, pas par défaut. De Marseille à Bruxelles en passant par Ajaccio, je ne regrette rien. J’ai vécu 38 ans à Marseille. J’avais un chouette job. Je donnais des cours de marketing dans une Business school. Cela m’a pris seulement 48 heures pour prendre la décision de tout quitter. Trois mois plus tard, j’étais installée en Corse. »

Si la spontanéité et le goût du risque ont poussé Marion à mettre les voiles, c’est la passion qui va, ensuite, l’amener à entreprendre une toute autre aventure.

« Après trois années passées en Corse, à gérer des fonds d’investissement, j’avais l’impression d’avoir fait le tour de la question. »

Parallèlement à ce sentiment de lassitude, la question du bien-être prend une place toujours plus importante dans son esprit et dans sa vie. Ces deux éléments vont la pousser vers un nouveau défi. En 2011, elle ouvre son premier magasin KINOV à Ajaccio.

« KINOV, c’est le fruit de ma passion. Il répond également à des besoins que je ressentais en terme de bien-être et de consommation bio. Ces besoins, aucun magasin ne parvenait à les satisfaire pleinement. Aujourd’hui, mon plus grand bonheur, avec ce projet, ce sont les liens que je peux tisser avec les personnes qui fréquentent le magasin. J’adore les gens. La transmission et le partage sont parties intégrantes de mon bien-être. »

Seulement voilà, la Corse est une petite île, quand Marion Benveniste voit les choses en grand. Ses rêves, elle les projette bien au-delà des terres de l’île de beauté au point de s’y sentir finalement à l’étroit.

« Mon rêve, c’est de voir des corners KINOV dans les aéroports, d’ouvrir des magasins à Paris ou à Londres. »

C’est pourtant à Etterbeek qu’elle pose ses valises, durant l’été 2014. Trois mois plus tard, le deuxième magasin KINOV ouvre ses portes et le choix de Bruxelles n’est pas dû au hasard.

« La sociologie est une de mes autres passions. En s’y intéressant, on se rend compte que l’Europe du nord est très axée sur le « bien-être ». Il y a une réelle prise de conscience. Les besoins changent. Les habitudes de consommation aussi. Puis, Bruxelles a tous les avantages d’une grande ville avec le côté sécurisant d’une ville de province. »

L’être avant l’avoir

Lorsqu’on évoque le thème du bonheur, Marion prend un moment pour réfléchir. Elle replonge dans ses souvenirs, ses rêves et ses aspirations. Soudain, elle saisit une phrase écrite sur le mur : “Le bonheur, c’est d’abord d’être bien”.

« Cette phrase résume parfaitement ma conception du bonheur. C’est l’être qui prime sur l’avoir. C’est ce qui guide mes choix, aujourd’hui. Plus j’avance dans la vie, plus je me sens bien. »

Finalement, à travers KINOV, Marion Benveniste réconcilie ses différentes passions. Je parle ici de l’art de vivre, l’art du bien-être, l’art du service et de la transmission. Elle donne de la matière à ses rêves et des moyens à ses ambitions. Assise à cette table en bois posée au centre de la pièce, elle se remémore la cuisine de sa grand-mère. Un clin d’oeil au passé qui sonne comme un retour aux sources. Car c’est bien de cela dont il s’agit finalement : un retour aux origines qui pose les bases de l’équilibre, de l’harmonie et du bien-être.

JD

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