GUY de BEAUGRENIER un aristocrate à Bruxelles
L’histoire de Guy de Beaugrenier, c’est un peu celle de l’Aristocratie française qui rencontre celle du parfum de luxe. L’homme est courtois, élégant, soigné et prévenant. Guy de Beaugrenier nous reçoit dans son bureau de l’Avenue Louise et fait preuve d’une grande simplicité et d’une véritable humilité. Ce qui nous a interpellé tout au long de l’entretien, c’est le lien très fort qui l’unit à la marque Guerlain qu’il représente au point de faire « le service minimum » sur son parcours personnel et se montrer intarissable quand il aborde Guerlain. Le parcours du CEO de Guerlain BENELUX est riche et complet
Un parcours commercial et marketing
Guy de Beaugrenier entame son cursus par des études à Sciences Po, Paris. Il le poursuivra sous la forme d’un 3e cycle en travaillant pour des entreprises réputées formatrices. Ainsi, il touchera à des produits de grande consommation comme SEB Kronenbourg, et passera au marketing et au commercial. Il entrera plus tard chez Rowntree Mackintosh (Nestlé), où il s’occupera du marketing et de la vente, puis partira pour les Chocolats Valrhona : « J’avais une réelle expérience en technique de vente de grande consommation et mon parcours chez Valrhona m’a permis de confronter cette expérience aux produit de luxe ».
L’aventure Guerlain
« En 92, j’entre chez Guerlain. Guerlain est à l’époque de mon arrivée une société familiale avec, à sa tête, l’ensemble de la famille. J’arrive en Belgique une première fois en 1999 pour y diriger la filiale belge où je resterai 7 ans ». LVMH premier Groupe de luxe mondial, rachète Guerlain en 1995 et ce après 5 générations de Guerlain dont 4 générations de nez.
Ceci est un véritable bouleversement pour Guerlain, pourtant LVMH possède 60 maisons et, si ces dernières sont toutes dans le TOP mondial, c’est parce que LVMH souhaite préserver l’ADN de chaque maison, et ce dans les 5 branches qui composent le Groupe.
- Mode et maroquinerie
- Moët Hennessy
- Parfum et cosmétiques
- Montre et joaillerie
- Distribution sélective comme Séphora
« En 1999, ma mission à l’époque en Belgique est simple : réorganiser et restructurer, mais restructurer quand on passe d’une entreprise familiale à un Groupe de Cosmétique multimarques, c’est s’en donner les moyens et un horizon. Ainsi, une des premières choses que nous faisons, c’est de nous installer Avenue Louise ».
Londres
« De 2005 à 2010, je pars pour Londres, avec un nouveau sang, une nouvelle vision pour augmenter les parts de marché et les profits. J’ai beaucoup aimé Londres et apprécié le caractère très pragmatique des Anglais ».
Retour en Belgique
« Vient 2010… Les destinations des expatriations sont souvent subies, mais, cette fois, j’ai la possibilité d’un choix et je prends la décision de revenir en Belgique pour le marché Benelux, et je partage ainsi mon temps entre Bruxelles et Rotterdam (60/40). Si la première fois j’avoue avoir concentré mon intégration sur un réseau français, à mon retour j’ai souhaité me rapprocher des Belges et, aujourd’hui, je suis réellement intégré dans le tissu belge même si j’ai gardé mes connexions françaises. D’ailleurs, à ce sujet, j’ai pu remarquer qu’entre mon premier et mon second passage, Bruxelles s’est francisée au sens « français » du terme ».
Les endroits privilégiés de Guy de Beaugrenier
- la patinoire au personnel adorable
- le Callens Café (à une encablure de son bureau)
- la Quincaillerie
- le tennis au Léopold Club
- la Forêt de Soignes (où il aime se promener)