Brussels, Belgium, July 15th, 2013. David Chicard photo : Thierry du Bois
 

DAVID CHICARD « Un homme pressé »

David Chicard a le profil de ces entrepreneurs qui ne font pas beaucoup de bruit, calmes, attentifs, dotés d’une belle écoute active. On décèle rapidement que, pour David Chicard, la réponse est dans l’action. Du haut de ses 33 ans, le CEO de Sothebys Belgique nous impressionne par sa sobriété et son humilité.

Arrivé en Belgique à à peine plus de 25 ans, David Chicard nourrit déjà une double passion, pour l’automobile d’une part, que lui a transmise son papa, et pour l’immobilier, d’autre part, héritée de sa maman. Le goût de l’excellence et du beau réunit en lui ces deux mondes.

« J’aurais voulu être un artiste »

À la question « Qu’auriez-vous souhaité être quand vous étiez petit garçon ? », David n’hésite pas un seul instant : « J’aurais voulu être architecte, métier qui conjugue la créativité et la rigueur ». L’âme créative est palpable chez David Chicard : c’est d’ailleurs avec créativité et rigueur qu’il a mené l’ensemble de ses activités.

David Chicard n’effectuera pas un cursus classique : il commencera très tôt à œuvrer dans les paddocks des circuits automobiles aux 24h du Mans, débutera sa carrière dans la logistique pour, très vite, devenir responsable d’une équipe. Sans renier le plaisir qu’il a à vivre l’intensité de la course, David Chicard se laissera progressivement dévorer par sa seconde passion : l’immobilier. Dans ce domaine-là également, sa façon de faire se rapproche davantage de celle de l’entrepreneur que de celle de l’agent immobilier tel qu’on le connaît.

« En 2004, j’ai commencé l’immobilier à Poitiers avec des agriculteurs. Nous avonsdécidé de travailler sur le PLU (zone à construire) : je découpais les fermes et les vendais à des étrangers en quête d’endroit authentique à forte valeur ajoutée. Ce fut pour moi une expérience intellectuelle et humaine extraordinaire : à 24 ans, je négociais avec les maires de village autour d’un verre de l’amitié et j’ai appris que la rigueur ne s’oppose pas à la simplicité ».

« Un globe-trotteur »

« En juillet 2006, un ami me demande de le rejoindre en Californie à Napa Valley pour rénover une voiture (de la famille Suzuki), une Ferrari 257 gto. Il s’agit d’une occasion unique, et je réalise ce travail d’orfèvre de concert avec mon activité. » Les événements vont pourtant prendre une toute autre tournure pour David et il lui faudra prendre une lourde décision : la Famille Bollinger lui demande de développer l’import-export de vins en Argentine. « La décision à prendre est lourde, je rentre à Poitiers, revends mes terrains et pars en Argentine pour développer de l’import-export de vin. J’en profite également pour passer le BAC et rattraper ainsi le temps, non pas perdu mais que je n’ai pas su utiliser dans le bon ordre. »

Entrepreneur dans l’âme

Cette étape terminée, David ressent le besoin de se poser ; c’est donc à Bruxelles qu’il posera ses valises.

« Quand J’arrive à Bruxelles, je retrouve une connaissance, Julien Dessauny, et, à ma grande surprise, je travaille 3 ans pour une agence immobilière en laquelle je ne crois pas vraiment. Mais je m’accroche, pensant pouvoir faire bouger les lignes –faute de résultat, je prends néanmoins la décision de la quitter pour fonder avec Julien Dessauny la société Property Henter : nous travaillons pour les acquéreurs et fournisseurs de biens (680 agences de Bruxelles). Mais la crise est là et c’est à un compatriote français que nous devons d’être parvenu à la surmonter – il nous a ouvert son carnet d’adresses ; Julien et moi savons ce que nous lui devons. En janvier 2012, j’ai besoin de faire un break, je revends les affaires à nos collaborateurs pour partir en voyage en Californie et vivre comme je le souhaite. Mais cela ne durera qu’un an. J’y rencontre alors une Prs de Sotheby’s Immobilier qui arrive à me convaincre de faire des biens exclusifs dans une niche de qualité – je prends contact avec Emmanuel Van de Putte, patron de Sotheby’s, salle de vente en Belgique. Celui-ci m’explique qu’en 2004, le partenariat entre Sotheby’s / le Lion vole en éclats et que Sothebys n’a plus de représentation en Belgique. La prestigieuse marque ne souhaite donc plus retravailler de la même façon mais plutôt sous forme de territoire – la formule me tente vraiment.

La qualité des biens, du service et la valeur de la marque ont raison de mes interrogations : en 2013, je crée Sotheby’s International Realty et en prends la Direction Générale.

Aujourd’hui , nous possédons plus de 80 biens de très hautes tenus allant d’environ 1 million € à 18 millions € ; les perspectives qui s’annoncent sont pour le moins encourageantes. »

Confier à un  homme de 33 ans l’implantation de Sotheby’s International Realty en Belgique dénote incontestablement la volonté de ce Groupe coté en Bourse, répondant au nom de Realogy, de s’entourer de personnes orientées résultat et pour lesquelles, selon l’adage, « la valeur n’attend pas le nombre des années ».  

Etienne du Bary.

Sotheby’s International Realty

Avenue Louise 200
1050 Bruxelles.

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